Niccolò Ricciardelli ❦ On accepte une coupe de poison de celui qui vous a offert cent coupes de nectar

Quelle est ton histoire ?

Je suis né au Vatican, cela peut paraître incroyable mais c'est la vérité. Mon père est capitaine dans la garde suisse et ma mère chef de cuisine pour le Pape. C'est ainsi qu'ils se sont rencontrés, aimés et... mariés. C'est aussi ainsi qu'ils m'ont eu. Par cette naissance peu ordinaire, j'ai acquis la nationalité suisse par mon père et italienne par ma mère, et par eux dès lors la citoyenneté vaticane. Nationalité qui est censée être temporaire, le temps du mandat que l'on exerce sur les terres du Vatican ou par ses ascendants, ce qui était mon cas.

Mon enfance, je l'ai passée au Saint-Siège, principalement dans les cuisines du Vatican, voyant mon père lorsqu'il était en permission ou juste quand il avait un peu de temps. C'est une enfance un peu étrange, étonnante aussi mais que j'aurai pu qualifier d'heureuse si ma mère n'avait été que cela, cuisinière. Seulement toutes les belles histoires ont une face cachée et la mienne ne fait pas exception.

Ma mère, elle avait une passion pour les poisons, un certain pouvoir aussi... celui de les générer dans son corps. Elle avait aussi ce que l'on peut appeler une double vie. C'était un agent dormant pour la Russie. Je ne suis pas certain qu'elle ait eu vraiment le droit de fonder une famille, mais elle l'a fait. Seulement elle restait sur ses gardes, je suppose, et depuis tout tout petit, elle a décidé de me former comme elle-même, sans doute, l'avait été afin que toujours je m'en sorte. Dès ma naissance ou presque, elle m'a inoculé différents poissons, en petites quantité d'abord, puis de plus en plus importantes. J'en ai eu des maux de ventre, des frissons et des impressions que jamais je ne pourrai me relever mais j'ai survécu, j'ai grandi et j'ai fortifié. Elle voulait que je sois résistant, que je puisse les sentir, les découvrir, les appréhender et les assimiler. Elle voulait faire de moi un gouteur parfait et il faut croire que j'avais un don certain. A sept ans, je me débrouillais déjà bien mieux que le gouteur officiel du pape et... ma mère s'est arrangé pour que je puisse apprendre et travailler à ses côtés comme apprenti. Quant à mon père ? J'avoue que je n'ai jamais su s'il savait qui était vraiment ma mère, et ce qu'elle était capable de faire. Il avait l'air si droit, mon père. Croyant aussi. Je doute qu'il ait eu un jour un quelconque don et pourtant j'ai lu des études qui prétendent que le gène mutant découle du père. Des lectures dissidentes bien sûr car au Vatican.. la mutation, est plus considérée comme un cadeau empoisonné du diable qu'un don.

A onze ans j'ai découvert que j'avais le même don que ma mère pour faire naître les poisons dans mon corps et pouvoir les en extraire avec des petits picots qui sortaient de ma peau. J'avoue que j'en étais assez fier, mais je ne voyais pas bien comment je pourrai me servir vraiment de ce don, hormis pour obtenir facilement les poisons que j'ingérai chaque jour comme entrainement. Au début bien sûr, mon don n'était pas très efficace, je pense que je n'aurai même pas pu tuer une souris mais bien vite je me suis amélioré et j'avoue que j'ai été de plus en plus tenté d'en apprendre plus sur les poisons, j'avais une soif d'apprendre incommensurable. Au Vatican, j'avais peur que ce soit mal vu alors à quinze ans j'ai demandé à faire un voyage initiatique à ma mère. Elle accepta qu'à chaque grandes vacances, je puisse visiter un des grands pays connus pour ses gens pratiquants encore l'art des poisons. C'est ainsi qu'à mes quinze ans je pus partir en Amérique du Sud, à mes seize ans en Afrique et enfin à mes dix-sept ans en Asie.

J'avoue que j'ai beaucoup appris durant ces vacances mais j'ai aussi découvert autre chose. Je n'étais pas seulement un manieur et un faiseur de poisons comme ma mère. En Afrique, j'ai découvert que j'étais aussi capable de soigner... Auprès d'un chaman de village, je me suis révélé, j'ai découvert des choses en moi que je n'aurai jamais pu imaginer et c'est aussi à cet âge que j'ai découvert pour la première fois ce que pouvait être la sexualité. J'ai appris à aimer avoir un homme se tortillant sous moi et me supplier de le prendre, j'ai aimé en rendre un dépendant des substances que je pouvais lui offrir, j'ai aimer en enivrer... J'ai aimé cette adolescente où je pouvais moi même me perdre.

Je n'avais pas encore dix-huit ans et j'avais fini mes humanités alors j'ai décidé de partir en année sabbatique. J'avoue que j'ai commencé par retourner en Afrique et j'y ai passé un peu plus d'une année entière avant de partir pour la Russie pour étudier au sein de l'Université d’État de Novossibirsk la Biologie et la Chimie. En parallèle, je travaillais comme apprenti dans un petit restaurant afin d'avoir un peu d'argent. C'était un restaurant italien portant le nom de ° Il cigno nero °.

Il va de soi que durant les vacances, je rentrais voir ma mère au Vatican, du moins la plupart du temps et surtout au début et puis... j'ai eu envie de voyager et déjà de découvrir un peu le pays où je suivais mes études. Ma mère était une italienne de naissance mais elle m'avait appris qu'elle avait été élevée et éduquée en Russie. Apparemment c'était ainsi que les gens comme elle étaient formés. Elle avait donc deux passeports, un italien et un russe. Moi... et bien je n'existais pas pour la Russie en tant que ressortissant ou du moins pas sous mon nom de naissance italien. J'ai d'ailleurs suivi mes études comme un italo-suisse et non comme un russe d'origine.

J'ai terminé mon Master à vingt-trois ans et je me suis rapproché de Moscou et du Kremlin où j'ai peut-être passé un temps assez long à fréquenter des gens que je n'aurai pas dû. J'ai été remarqué par un membre du FSB. En Russie, la sécurité, ce n'est pas une petite affaire et cela aurait certainement pu me couter très cher. Heureusement cet homme et bien... il avait un faible  pour moi. De lui, j'ai aussi beaucoup appris durant les trois ans que je passais là-bas. Je m'étais fait engager dans une centre de recherches situé à deux pas du Kremlin. J'en ai vu des gens importants, et j'en ai obtenus des contacts. J'aimais ma vie, j'aimais ce que je vivais là-bas. La seule chose qui était problématique ? Ma sexualité, interdite en Russie, sous peine de mort.

Je ne sais pas qui m'a dénoncé et j'avoue que j'aimerai vraiment le savoir car la vie de cette personne s'éteindra au moment où je l'apprendrai. Toujours est-il qu'un soir, mon amant est venu me trouver pour me dire que je devais fuir avant le lendemain, qu'on savait pour nous deux et que je risquais la prison et les tortures au mieux, la mort au pire, ou... au mieux c'est selon. Alors je l'ai suivi. Il avait des contacts pour me faire sortir du pays, par lui j'ai pu fuir et rentrer en Italie. J'avais alors vingt-six ans et c'était la dernière fois que je le voyais. J'ignore ce qu'il est devenu ensuite.

Rentré au Vatican, n'ayant plus depuis mon départ et mon installation en Russie, la nationalité Vaticane quant bien même mes parents l'avaient toujours, je décidais de chercher du travail en Italie. J'ai trouvé du travail comme chercheur au sein du CENTRO INDAGINI BIOLOGICHE S.R.L. de Palerme en Sicile et j'y ai emménagé. Cela fait maintenant un an que je suis installé sur les terres siciliennes, et j'avoue que la Russie me manque... Je sais que si j'y retourne sous mon vrai nom, je risque la mort, mais il y a une multitude de possibilités pour partir sous un autre nom, à commencer par mon identité russe que ma mère s'est arrangée de me procurer alors... j'avoue que j'hésite.

Âge : 27 ans
Nationalité : Italo-Suisse sous son nom propre, Russe sous le nom d'Alekseï Karénine
Statut social : Célibataire
Sexualité : Homosexuel
Groupe : Citoyens du monde
Pouvoir : L'émission de poison : Capacité d'empoisonner une personne par le toucher grâce à de petites épines rétractable sur la peau.
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Le contact curatif : Capacité de soigner une personne ou un animal et de produire des antidotes. Cependant, le contact curatif à un effet inverse sur les puppets, les pourrissant au toucher.
Avatar : Rob Raco